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Nous sommes les architectes de notre monde

Dernière mise à jour : 3 oct. 2023

Par Kami Mahmoudi


Comme la quasi-unanimité d'entre nous, je suis un humaniste. Cela signifie que j'aime les gens. D'un principe simple selon lequel l'homme est bon, j'envisage notre avenir.


Comme beaucoup d'entre nous, j'ai un profond respect pour le vivant. Je suis résolument opposé au concept selon lequel l'homme est mauvais et qu'il détruit, en pleine conscience, son environnement ou son prochain.


Je n'y crois pas. C'est trop simpliste et surtout ne reflète pas notre histoire.

Nous sommes les architectes de notre monde
Nous sommes les architectes de notre monde

L'homo sapiens existe depuis près de trois cent mille ans. La vie, depuis plus de trois milliards d'années. La société que nous connaissons et dont les contours nous semblent immuables trouve ses origines voici onze mille ans avec les débuts de l'agriculture. Durant plus de deux cent cinquante mille ans, l'homme a vécu d'une manière qui nous semblerait totalement incompréhensible aujourd'hui.

Nous étions tous des nomades. Des chasseurs-cueilleurs. Nous n'avions que peu de choses en propriété et nous nous déplacions au grès du climat et de notre environnement proche. Durant une grande partie de l'existence de notre espèce, la notion même de propriété nous était étrangère.


Imaginez cette période. 5 millions d'hommes répartis sur la planète. Des petites communautés qui vivent souvent en silo et qui se déplacent au grès des contraintes et opportunités. La notion de guerre est absente de nos esprits. La raison est simple : nous nous déplaçons avec peu de choses et combattre pour s'encombrer relèverait de la folie.

Certes, il existe probablement une minorité qui, par une démarche volontaire et individuelle, tente la prise de pouvoir sur un grand nombre. Mais sans moyens matériels et donc humains, la tache relève de l'exploit.


La période agraire a fixé l'homme à la terre. La terre a fait de l'homme ce qu'il est désormais : un être dépourvu de sa liberté originelle. Mais surtout, l'auto appropriation par l'homme de son environnement a permis à une minorité de prendre le pouvoir. Cette même minorité, qui du temps des nomades, était au mieux ignorée sinon écartée, se trouve en positon de force à travers la puissance matérielle et la propriété humaine qu'elle détient.


La preuve irréfutable réside dans cette simple équitation : de nos jours, 5% de la population mondiale détient 50% des richesses.

Croire ou ne pas croire
Croire ou ne pas croire

Ce simple constat doit être au centre de toutes nos préoccupations. Surtout et avant tout, il doit nous rassurer sur un principe simple : l'homme est bon. A 95%, l'homme est sociable et a besoin du regard des autres pour progresser.


Aujourd'hui, la majorité des médias, des politiques et autres personnalités d'influences, issus pour l'essentiel des 5% orientent notre analyse à chaque instant. A force de propos acerbes et clivants au sein de la population, à force de répétition de contrevérité diffusée jusqu'à l'ennui, ils obtiennent le résultat attendu. Transformer un peuple libre et heureux en individualité insatisfait qui bien souvent accepte son sort.

L'esprit critique et libre donne place à l'envie consumériste. L'espace et le temps permettant l'échange et la compréhension sont largement remplacés par un bruit de fond rempli de vide intellectuel. De manière pernicieuse, le comment remplace le pourquoi. Ce dernier est désormais de la compétence des "élites" économiques.

La liberté ne relève que d'une approche matérielle, bien loin de la réflexion et la compréhension que requiert cette même liberté.

Dans tout ce magma de médiocrité, je me répète que nous sommes 95%. Je me rappelle que nous avons la capacité de changer les choses. Rien n'est immuable. Mon avis compte autant que telle ou telle personnalité qui use de son énergie à répéter devant des caméras de télévision des propos incohérents qui n'engagent que lui.

Chaque individu a la possibilité d'apporter des solutions à des situations qui lui sont présentées de manière complexe. Cela demande une auto appropriation des sujets en confrontant simplement les approches contradictoires qui nous sont données de manière indépendante. La connaissance de la source des informations dont nous sommes nourris au quotidien est essentielle à notre capacité d'analyse.

Ayons en tête que les choses sont simples par essence puisque c'est bien l'homme qui en a été à l'origine. Vouloir nous le présenter de manière complexe a toujours un but particulier, souvent bien éloigné du sujet initial. Ne laissons pas une minorité abuser de notre bienveillance.

Notre engagement pour les droits humains et plus largement pour la vie doit nous apporter l'envie et porter en lui l'espoir du meilleur.

Je suis, nous sommes, les architectes de notre monde.

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