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Dans une approche volontariste de débat, je vous propose de mettre en lumière tous les abus qui mettent à mal les trois devises de notre démocratie, mais surtout notre liberté de penser, de critiquer et de proposer en toute conscience.

Place à l'esprit libre, place à la rage des mots.

L'esprit libre ou la rage des mots

 

Par Kami Mahmoudi

 

Comment pouvons-nous encore aujourd'hui nous regarder en toute conscience et nous dire que nous vivons dans une démocratie qui prône autant la liberté que l'égalité et la fraternité ?

Les trois piliers de notre nation se sont perdus dans les méandres de la médiocrité libérale. La liberté individuelle, affichée tel un fer de lance de toute initiative a permis la mise à l'ombre des deux autres devises de notre république qui n'en porte plus que le nom.

 

Une république devrait représenter dans l'esprit collectif un système politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple. Celui-ci, à travers le vote, donne mandat à des représentants pour une période déterminée. Ces derniers sont alors responsables devant la nation de leurs actes.

Le rôle de l'Etat, dans un pays démocratique, est de défendre les droits humains. Sa mission première doit être d'actionner les leviers décisionnaires, législatives et judiciaires afin de permettre des rapports équilibrés entre les différents acteurs qui concourent à l'organisation et au développement de la société. L'Etat doit permettre l'expression de chacun et surtout défendre l'intérêt collectif en résistance à la concentration des pouvoirs entre quelques-uns.

Notre pays, à l'image de la majorité des autres nations du monde, s'est totalement perdu dans ses missions. Pires, ses représentants politiques sont devenus ceux des puissances économiques privées qui n'ont d'autres buts que l'enrichissement de quelques-uns.

 

La tristesse est le premier sentiment qui me vient.

 

D'abord, sur un point de vue purement matériel où la grande majorité des femmes et hommes que compose notre société est soumise à la loi du marché. Cette majorité, de moins en moins silencieuse et inerte est confrontée au quotidien à la violence de la société de consommation.

Mais surtout quelle petitesse intellectuelle, quelle pauvreté idéologique. Les services régaliens de l'état (santé, éducation, énergie, transport) ne sont régulés que par leurs aspects économiques sans considération de quelques enjeux sociétaux. La surconsommation de produits et de services a la double conséquence d'un enrichissement financier de quelques-uns et d'un appauvrissement culturel et sociétal d'un plus grand nombre.

Le développement de l'esprit critique est au mieux ignoré, sinon restreint. Une stratégie, qui est un grand mot tant elle respire la maladresse, qui consiste à maintenir en place le système économique, social et politique dans nos pays dits démocratiques.

 

Afin de permettre ce maintien, la maitrise censitaire du paysage médiatique est un enjeu majeur. Les médias d'information qui "font l'opinion" sont très largement détenus par des institutions industrielles et financiers privés. Bernard Arnault, première fortune de France détient les Echos, le Parisien, Aujourd'hui en France, Challenges, Sciences et Avenir ou encore Historia. Xavier Niel, douzième fortune de France détient le Monde, l'Obs, Huffpost, Courrier International ou Télérama. La famille Bouygues détient TF1, LCI, TMC et TFX. la Famille Mohn détient M6, W9, 6Ter, Gulli, RTL entre autres. Le Crédit Mutuel détient Le républicain Lorrain, l'Alsace, le Dauphiné ou encore l'Est républicain. François Pinault, 7ème fortune de France, détient le Point. Vincent Bolloré, 13ème fortune de France détient Canal +, CNews, CStar, Capital, Geo, Femme Actuelle, Management, Voici, Gala et Télé Loisirs. La famille Dassault détient Le Figaro et le Particulier. Patrick Drahi, 11ème Fortune de France détient BFMTV, RMC Story, BFM Business, RMC et Libération.

Sans ambiguïté, ces propriétaires, et bien d'autres n'ont pas pris l'initiative d'investir dans l'audiovisuel et la presse avec des objectifs altruistes, mais très précisément afin d'influer sur l'opinion collective.

Selon Check News, site où les journalistes d’investigation de Libération remplacent les algorithmes informatiques pour évaluer l’exactitude de l’information en ligne, en 2022, onze milliardaires détiennent 81% des journaux vendus par la presse nationale et 95% des magazines hebdomadaires nationaux vendus. Ils concentrent 57% de l'audience de la télévision généraliste et 47 % de l'audience de la radio généraliste.

 

La liberté d'opinion d'un peuple se mesure à l'autonomie et à la liberté d'expression de ses médias. Mon esprit libre et critique me laisse à penser qu'il y a au sein des instances de l'Etat des modalités de régulation qui sont, à tout le moins, grippées. J'affirme même que l'Etat ne fait pas du bien-être de sa population sa principale priorité. Bien souvent par faiblesse, parfois avec engagement, ses intérêts sont orientés par une approche corporatiste et lobbyiste d'une grande précision.

 

Le rôle d'une entreprise privée est de réaliser des profits. Dans un pays démocratique, c'est à l'Etat qu'incombe la noble tâche de faire respecter et protéger les droits humains. Pour cela, il doit mettre en œuvre toutes les actions qui concourent à cet objectif.

 

Après ce premier sentiment de tristesse, reprend chez moi cette envie de rébellion et d'action. A travers ce blog, dans une approche volontariste de débat, je vous propose de mettre en lumière tous les abus qui mettent à mal les trois devises de notre démocratie, mais surtout notre liberté de penser, de critiquer et de proposer en toute conscience.

 

Place à l'esprit libre, place à la rage des mots.

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